Dans le cadre de mon stage de fin d’étude sur le sujet : « Détection et détermination des moisissures de l’air extérieur ayant un impact sur la santé (mesures culturales classiques et méthodes alternatives) », une sélection de moisissures extérieures ayant un impact sur la santé humaine, animale ou végétale a été effectuée. Ces moisissures ont permis la calibration de prototypes ainsi que d’autres appareils tels que des automates de compte de bioparticules aéroportées. Les moisissures sélectionnées sont les suivantes :
- Absidia corymbifera
- Acremonium strictum
- Alternaria alternata
- Aspergillus sp. (dont niger et A. fumigatus)
- Botrytis cinerea
- Chaetomium globosum
- Cladosporium herbarum
- Epicoccum nigrum
- Fusarium sp.
- Penicillium sp.
- Trichothecium roseum
- Ulocladium sp.
Parmi ces moisissures certaines sont très fréquemment retrouvées dans les échantillons d’air extérieur en période estivale tels que Cladosporium herbarum ou Alternaria alternata qui sont les plus allergisante pour l’Homme. D’autres sont principalement retrouvées en milieux agricoles tels qu’Absidia corymbifera pouvant causer, par inhalation régulière des spores, des infections pulmonaires appelées « le poumon du fermier ». Le genre Aspergillus sp. a également été cultivé notamment Aspergillus fumigatus pouvant causer d’importantes infections pulmonaires appelées Aspergillose.
Certaines de ces moisissures ont un impact néfaste principalement sur les végétaux, c’est le cas de Fusarium sp. qui est un parasite des céréales très connu pouvant provoquer d’importantes pertes agricoles. Trichothecium roseum est lui responsable de la « pourriture rose » des fruits et céréales ainsi que Botrytis cinerea causant la « pourriture grise » s’attaquant aux fruits tels que le raisin ou la tomate. Chaetomium globosum est lui aussi responsable de pourriture végétale principalement sur les arbres mais il est également connu pour causer des onchomycoses (mycoses de l’ongle).
Penicillium sp., Acremonium sp. ainsi que Ulocladium sp. sont des moisissures se développant très facilement en intérieur si les conditions sont propices à leur développement. Cependant ils n’ont pas le même impact sur la santé car si Acremonium strictum et Ulocladium sp. provoquent surtout des réactions allergiques de type I (rhinite, irritations des muqueuses), le genre Penicillium sp. provoque des allergies de type I et III (pneumonite). Il produit également des toxines pouvant avoir un effet dévastateur sur le bétail si elles sont ingérées de manière continue. Epicoccum nigrum est quant à lui très présent en milieu extérieur et peut également coloniser les milieux intérieurs pouvant causer d’importantes réactions allergiques lors du contact fréquent avec ce dernier.
Adeline REYMOND
Stagiaire chez Analyzair d’Avril à Août 2018
Etudiante en 3ème année à l’Ecole supérieur de Biologie-Biochimie-Biotechnologies (ESTBB) à l’Université Catholique de Lyon